jeudi 20 septembre 2012

GENTECH-NEWS 266

Gentech-news 266

Note de TS :
Paris et Bruxelles ont saisi hier leurs autorités sanitaires respectives après la publication d'une étude choc montrant des tumeurs grosses comme des balles de ping-pong sur des rats nourris pendant deux ans avec un maïs OGM de Monsanto importé en Europe. Pour Monsanto, il est « trop tôt » pour commenter. Mais au fait, c'est par exemple vers l'âge de deux mois qu'on abat les porcs charcutiers, non ?. Les cancers potentiels n'ont donc pas encore eu le temps de se développer et ne peuvent ainsi pas être détectés. Secret de polichinelle ? A suivre !


Inde : Une Commission parlementaire exige l'arrêt des cultures en plein champ

La Commission de l'agriculture au Parlement indien condamne les expériences en plein champ de culture OGM, notamment parce que les tests de sécurité promis n'ont jamais eu lieu, que la surveillance manque totalement, ou parce que de graves conflits d'intérêts porteraient atteinte aux mécanismes d'autorisation. La Commission demande que toutes les expériences de culture en plein champ soient stoppées. (LSS Press Release, 9.8.12)


Inde : Le Maharashtra interdit les semences de coton Bt manipulé

L'état du Maharashtra interdit la vente de semences de coton de Monsanto. Motif: dépendance excessive à l'égard des semences brevetées, rendements faibles, coût élevé des produits agrochimiques. Les familles d'agriculteurs devraient être en mesure de cultiver à nouveau les semences traditionnellement cultivées car elles se multiplient par elles-mêmes et sont adaptées localement. (PTI, 9.8.12)


USA : Maïs transgénique devenu inefficace

Le maïs Bt conçu par Monsanto produit une toxine contre la chrysomèle. Pourtant, dans de nombreuses régions des Etats-Unis, la chrysomèle a déjà muté est devenue résistante à la toxine. (Bloomberg, 5.9.12)


Europe : 70.000 signatures contre le brevetage des semences

La coalition «Non aux brevets sur les semences», soutenue par plusieurs centaines d'organisations, a remis au Président du Parlement européen plus de 70.000 signatures contre le brevetage des plantes et des animaux. (Communiqué de presse, 11.9.12)


«L'Afrique combat le tueur de céréales»

L'Ug99 est un champignon très agressif, qui se propage de manière endémique dans les cultures céréalières, d'Afrique jusqu'en Iran. Une équipe de recherche internationale a désormais cultivé pour l'Afrique plusieurs variétés de blé résistantes à l'Ug99 - une course contre la montre. Et sans génie génétique. (CIMMYT, 1.7.12)




Un article de Florianne Koechlin, publié par blauen-institut.ch



Auteur : Florianne Koechlin
Article relayé par : mich via comment va la belle bleue

OGM : les réactions se multiplient après la parution de l'étude choc

Une étude publiée hier a montré que des rats avaient souffert de tumeurs énormes après avoir été nourris avec un maïs génétiquement modifié de la firme Monsanto. Aussitôt, Paris et Bruxelles ont saisi leurs autorités sanitaires respectives afin qu'elles donnent leur vais sur ces travaux. De leur côté, plusieurs scientifiques ont émis des doutes quant à la fidélité de l'étude.
L'étude a fait l'effet d'une bombe, relançant aussitôt le débat autour des effets des organismes génétiquement modifiés (OGM) sur la santé. Hier, des chercheurs français ont en effet dévoilé des travaux chocs qui affirment que des tumeurs grosses comme des balles de ping-pong sont apparues sur des rats après qu'ils ont été nourris avec un maïs OGM du groupe Monsanto. Alors qu'aucune étude n'était vraiment parvenue à trancher sur le sujet, celle-ci fournirait ainsi selon les auteurs, la preuve que toute culture de ce type doit être interdite.
Au vu d'une telle annonce, les réactions ne se sont pas fait attendre et Paris et Bruxelles ont immédiatement saisi leurs autorités sanitaires respectives, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) et l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) afin qu'elles se prononcent sur les résultats de cette étude. Mais en attendant leur avis, la Commission européenne a d'ores et déjà réagi en gelant l'examen de la demande de renouvellement de l'autorisation de culture accordée à Monsanto pour un autre OGM, le MON 810. Il s’agit d’un des deux seuls OGM dont la culture est autorisée en Europe, l'autre étant une pomme de terre. Bruxelles a promis de "tirer toutes les conséquences" si l'EFSA estime qu'il ressort "des faits scientifiques nouveaux" de cette expérience d'envergure portant sur le NK 603.
De son côté, Paris se dit prêt, en fonction des résultats de l'Anses, à demander à Bruxelles des "mesures qui pourront aller jusqu'à suspendre en urgence l'autorisation d'importation dans l'Union européenne du mais NK 603". Rappelons qu'en France, la culture d'OGM est interdite mais les importations elles sont autorisées. Du côté d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) on réclame ainsi purement et simplement "la suspension des importations de tous les OGM". Cela implique une politique de production des protéines en Europe car "nos bêtes dépendent à 25 à 30% du soja américain" en grande majorité transgénique, a ajouté le vice-président EELV du conseil régional et de la Confédération paysanne François Dufour.
"Une première mondiale alarmante"
La ministre Cécile Duflot a précisé pour sa part que "cette étude alerte légitimement la communauté scientifique" tandis que l'eurodéputé vert français José Bové a lui rapidement salué la nouvelle étude. "Cette étude montre enfin que nous avons raison et qu'il est urgent de revoir rapidement tous les processus d'évaluation des OGMPar conséquent, je demande solennellement au Commissaire européen John Dalli, chargé de la protection des consommateurs européens, de suspendre immédiatement les autorisations de mise en culture accordées à la variété de maïs MON 810 de Monsanto et à la pomme de terre Amflora de BASF, ainsi que les autorisations d'importer du maïs et soja transgénique", a t-il expliqué cité par l'AFP.
Publiée dans la revue "Food and Chemical Toxicology" et dirigée par le professeur Gilles-Eric Séralini de l'université de Caen (qui est ou a été expert dans 30 pays sur le sujet), l’étude est particulièrement significative en raison de sa durée. En effet l'impact sur la santé d'un OGM et d'un pesticide ont été évalué "plus longuement et complètement que les gouvernements et les industriels" ne l'ont fait (huit fois plus longtemps), pour ses auteurs. Selon ces derniers, il s'agit ainsi d'une "première mondiale, alarmante". "Les résultats révèlent des mortalités bien plus rapides et plus fortes au cours de la consommation de chacun des deux produits", résume le chercheur.
En effet, sur le total des trois groupes de l'échantillon, les universitaires ont observé une mortalité deux à trois fois plus élevée chez les femelles et deux à trois fois plus de tumeurs chez les rats des deux sexes. "A la dose la plus faible de Roundup [ ... ] on observe 2,5 fois plus de tumeurs mammaires", souligne M. Séralini ajoutant : "le crime, c'est que ça n'ait pas été testé avant, que les autorités sanitaires n'aient pas exigé des tests plus longs alors qu'on est à 15 ans de commercialisation des OGM dans le monde".
Une étude qui manque de précisions
Toutefois, du côté de la communauté scientifique, des questions se posent quant à la manière dont les recherches ont été menées. Interrogé par Sciences et avenir, Gérard Pascal, toxicologue à l’INRA et spécialiste de la question des OGM relève ainsi qu'il n'a jamais vu de telles tumeurs apparaitre sur des rats dans toute sa carrière. "Si l’expérience a été bien faite je n’aurais plus rien à dire. Mais je vous avoue que j’ai du mal à croire que des OGM puissent avoir un tel effet", déclare t-il soulevant plusieurs interrogations. Espèce des rats utilisée, véritable composition de leur régime alimentaire, lieu d'expérimentation, chiffres : selon le spécialiste, l'étude manque de plusieurs précisions qui empêchent de se prononcer réellement quant à sa véracité. Mais "si les résultats se confirment, c’est le scoop du siècle. Et dans ce cas il faudrait interdire les OGM dans le monde entier", assure t-il.
Autre scientifique interrogé, cette fois-ci par le New Scientist, Tom Sanders responsable des recherches en nutrition au King's College London qui relève le même manque d'informations que le toxicologue français. En outre, il précise également que le maïs OGM utilisé ne semble pas avoir fait l'objet de tests visant notamment à rechercher la présence de champignons alors que ceux-ci peuvent avoir de sérieuses conséquences sur la santé des rats. "Mais encore plus accablant d'un point de vue pharmacologique, l'équipe a trouvé le même effet avec toutes les doses d'herbicide et de maïs. C'est inhabituel puisque quasiment tous les effets toxiques s'aggravent lorsque la dose augmente - c'est même considéré essentiel pour prouver qu'un agent provoque un effet particulier", souligne t-il.
Le débat est donc bel et bien rouvert sur les OGM et si bon nombre se sont déjà prononcés sur la question, le gouvernement attend désormais l'avis des autorités sanitaires avant d'agir. "En fonction de l'avis de l'ANSES, le gouvernement demandera aux autorités européennes de prendre toutes les mesures nécessaires en termes de protection de la santé humaine et animale", ont ainsi assuré Marisol Touraine, Delphine Batho et Stéphane Le Foll, respectivement ministre de la Santé, de l'Environnement et de l'Agriculture
 
Source: Maxisciences

Les OGM sont des poisons

Des chercheurs français ont étudié secrètement, pendant deux ans, 200 rats nourris au maïs transgénique. Tumeurs, pathologies lourdes... une hécatombe. Et une bombe pour l'industrie OGM.

C'est une véritable bombe que lance, ce 19 septembre à 15 heures, la très sérieuse revue américaine "Food and Chemical Toxicology" - une référence en matière de toxicologie alimentaire - en publiant les résultats de l'expérimentation menée par l'équipe du français Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'université de Caen. Une bombe à fragmentation : scientifique, sanitaire, politique et industrielle. Elle pulvérise en effet une vérité officielle : l'innocuité du maïs génétiquement modifié.

Lourdement toxique et souvent mortel
Même à faible dose, l'OGM étudié se révèle lourdement toxique et souvent mortel pour des rats. A tel point que, s'il s'agissait d'un médicament, il devrait être suspendu séance tenante dans l'attente de nouvelles investigations. Car c'est ce même OGM que l'on retrouve dans nos assiettes, à travers la viande, les oeufs ou le lait.

En 2006, c'est comme un véritable thriller que commence cette recherche, dont le maître d'oeuvre, Gilles-Eric Séralini, divulgue lui-même les conclusions dans un ouvrage à paraître la semaine prochaine ("Tous cobayes !", Flammarion, en librairie le 26 septembre).

Nom de code In Vivo
Jusqu'en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre tant ils craignaient un coup de Jarnac des multinationales de la semence.
Le récit de l'opération – nom de code In Vivo - évoque la très difficile récupération de semences de maïs OGM NK 603, propriété brevetée de Monsanto, par le truchement d'un lycée agricole canadien. Puis la récolte et le rapatriement des "gros sacs de jute" sur le port du Havre fin 2007, avant la fabrication de croquettes dans le secret le plus total et la sélection de deux cents rats de laboratoires dits "Sprague Dawley". Bilan ? Glaçant : "Après moins d'un an de menus différenciés au maïs OGM, confie le professeur Séralini, c'était une hécatombe parmi nos rats, dont je n'avais pas imaginé l'ampleur".

Pathologies lourdes, tumeurs mammaires
Tous les groupes de rats, qu'ils soient nourris avec le maïs OGM traité ou non au Roundup, l'herbicide de Monsanto, ou encore alimentés avec une eau contenant de faibles doses d'herbicide présent dans les champs OGM, sont frappés par une multitude de pathologies lourdes au 13e mois de l'expérience. Chez les femelles, cela se manifeste par des explosions en chaine de tumeurs mammaires qui atteignent parfois jusqu'à 25% de leur poids. Chez les mâles, ce sont les organes dépurateurs, le foie et les reins, qui sont atteints d'anomalies marquées ou sévères. Avec une fréquence deux à cinq fois plus importante que pour les rongeurs nourris au maïs sans OGM.

Comparaison implacable : les rats nourris au maïs OGM déclenchent donc de deux à trois fois plus de tumeurs que les rats nourris sans OGM quel que soit leur sexe. Au début du 24e mois, c'est-à-dire à la fin de leur vie, de 50% à 80% des femelles nourries aux OGM sont touchées contre seulement 30% chez les sans-OGM.

Surtout, les tumeurs surviennent nettement plus vite chez les rats nourris aux OGM : vingt mois plus tôt chez les mâles, trois mois plus tôt chez les femelles. Pour un animal qui bénéficie de deux ans d'espérance de vie, l'écart est considérable. A titre de comparaison, un an pour un rongeur, c'est à peu près l'équivalent d'une quarantaine d'années pour un homme...

Exiger des comptes
C'est forte de ces conclusions que Corinne Lepage, dans un livre qui paraît vendredi 21 septembre ("La vérité sur les OGM, c'est notre affaire", Editions Charles Léopold Mayer), entend bien exiger des comptes auprès des politiques et des experts, français et européens, des agences sanitaires et de la Commission de Bruxelles, qui se sont si longtemps opposés et par tous les moyens au principe d'une étude de longue durée sur l'impact physiologique des OGM.

Cette bataille, l'ex-ministre de l'Ecologie et première vice-présidente de la commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire à Strasbourg, la mène depuis quinze ans au sein du Criigen (Comité de Recherche et d'Information indépendantes sur le Génie génétique) avec Joël Spiroux et Gilles-Eric Séralini. Une simple association 1901 qui a pourtant été capable de réunir de bout en bout les fonds de cette recherche (3,2 millions d'euros) que ni l'Inra, ni le CNRS, ni aucun organisme public n'avaient jugé judicieux d'entreprendre.

Une étude financée par Auchan et Carrefour
Comment ? Autre surprise : en sollicitant la Fondation suisse Charles Léopold Mayer. Mais aussi les patrons de la grande distribution (Carrefour, Auchan..), qui se sont réunis pour l'occasion en association. Depuis la vache folle, ces derniers veulent en effet se prémunir de tout nouveau scandale alimentaire. A tel point que c'est Gérard Mulliez, fondateur du groupe Auchan, qui a débloqué les premiers financements.

L'étude du professeur Séralini laisse donc présager une nouvelle guerre meurtrière entre pro et anti-OGM. Les agences sanitaires exigeront-elles de toute urgence des études analogues pour vérifier les conclusions des scientifiques français ? Ce serait bien le moins. Monsanto, la plus grande firme mondiale de semences transgéniques, laissera-t-elle faire ? Peu probable : sa survie serait en jeu. Pour une seule plante OGM, il y a une centaine de variétés. Ce qui impliquerait au moins une dizaine d'études de 100 à 150 millions d'euros chacune !

Le temps de la vérité

(...)

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Un article de Guillaume Malaurie, publié par tempsreel.nouvelobs.com

La Grande-Bretagne pourrait approuver dès l'année prochaine la loi sur la légalisation des enfants génétiquement modifiés

Le parlement de la Grande-Bretagne pourrait approuver dès l'année prochaine la loi sur la légalisation des enfants génétiquement modifiés. L'adoption de cette loi pourrait autoriser la naissance des bébés qui seront protégés de nombreuses maladies génétiques. Certaines de ces maladies peuvent tuer un enfant en quelques heures, d'autres le rendre handicapé à vie. La technologie prévoit qu'un enfant doit être né de deux mères et d'un père biologique.

Au cours des 3 dernières années déjà, une trentaine d'enfants génétiquement modifiés sont nés aux Etats-Unis. Cela a provoqué un furieux débat sur des questions éthiques. Les bébés ont été testés et ils contiennent bien des gènes à partir de trois des parents.


Quinze des enfants sont nés au cours des trois dernières années à la suite d'un programme expérimental de l'Institut de médecine de Reproduction et des Sciences de St Barnabas dans le New Jersey.

Les bébés sont nés de femmes qui ont eu des difficultés à procréer. Les gènes supplémentaires proviennent d'un donneur femelle qui ont été insérés dans leurs oeufs avant qu'ils ne soient fécondés, afin qu'elles puissent concevoir un enfant. Des tests d'empreintes génétiques sur deux enfants âgés d'un an confirment qu'ils ont hérité de l'ADN des trois adultes –deux femmes et un homme.


Le fait que les enfants ont hérité des gènes supplémentaires et les ont incorporé dans leur «lignée germinale» signifie qu'ils seront, à leur tour, en mesure de les transmettre à leur propre progéniture.


La modification de la lignée germinale humaine –qui est en fait un bricolage avec la structure même de la composition de nos espèces– est une technique rejetée par la grande majorité des scientifiques du monde entier.

Les généticiens craignent qu'un jour, cette méthode pourrait être utilisée pour créer de nouvelles races d'êtres humains supplémentaires, avec des caractéristiques souhaitées telles que la résistance ou une grande intelligence.

Un article de lejournaldusiecle.com

Source : DailyMail