lundi 28 mai 2012

Seule, la nicotine ne rend pas accro : il lui faut du sucre

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Le complice de la nicotine était recherché depuis trente ans

« Toutes les drogues semblent fonctionner de la même manière. Elles dérèglent l’interaction entre la perception du désir et le contrôle de l’impulsion », explique Jean-Pol Tassin. Le sujet en manque ne régule plus son désir et ses émotions deviennent incontrôlées, d’où la souffrance.

« La nicotine seule ne crée pas ce manque »

En réalité, pour créer la dépendance au tabac, le cerveau reçoit de la nicotine et d’autres molécules, les inhibiteurs de monoamine-oxydases (IMAO) présents dans la fumée des cigarettes.

 Encore plus étonnant :

cela fait trente ans que scientifiques, laboratoires pharmaceutiques et pouvoirs publics cherchent le complice de la nicotine, qui expliquerait la si forte dépendance au tabac. A la fin des années 90, aux États-Unis, de retentissants procès mettent en cause les industriels du tabac accusés d’ajouter notamment de l’ammoniac pour rendre les fumeurs accros.

 Sans le sucre, les cigarettes seraient trop amères

Raté ! Ne sont coupables ni l’ammoniac, ni la coumarine, également mise en cause à l’époque. La découverte de Jean-Pol Tassin va plus loin. Le vrai fautif, c’est le sucre. Ajoutés pour adoucir le goût amer du tabac, les produits sucrés, tel que le miel ou le chocolat, en brûlant, libèrent ces IMAO qui, associés à la nicotine, créent l’addiction au tabac.

 Encore mieux :

Il y a longtemps qu’on sait que le sucre libère des IMAO en brûlant. Mais personne encore n’avait fait le lien avec la dépendance. Et les industriels n’ont jamais eu à s’en défendre.

 « Si on arrêtait d’ajouter des produits sucrés dans les cigarettes, affirme le chercheur, elles seraient considérablement moins addictives. » Et parfaitement infumables. La meilleure manière d’arrêter.

 Conséquence de cette découverte :

les patchs, gommes et autres « substituts » qui ne contiennent que de la nicotine, ne sont pas de véritables substituts.
 
Source: Amessi.org

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