Les civilisations ne sont pas immortelles. L’épuisement des ressources, les atteintes à l’environnement, les conflits, la complexité, source de fragilité, ont par le passé provoqué la disparition de civilisations entières. Jugée à cette aune, l’hyper technicité occidentale, la mondialisation des réseaux et des flux, sont-elles des forces, un gage d’adaptabilité, ou des faiblesses potentielles ? Chercheurs et scientifiques apportent des éléments de réponse.

par Debora MacKenzie, New Scientist, 2 avril 2008
Apocalypse. La fin de la civilisation. La littérature et le cinéma regorgent de récits de peste, de famine et de guerres qui ravagent la planète, ne laissant que quelques survivants réduits à mener une existence primitive, parmi les ruines. Toutes les civilisations se sont effondrées finalement. Pourquoi en serait-il autrement pour la nôtre ?
Les scénarios d’apocalypse comportent en général une catastrophe majeure : un gigantesque astéroïde, une guerre nucléaire totale ou une pandémie catastrophique. Il existe cependant une autre possibilité glaçante : et si c’était dans la nature même des civilisations, la nôtre comme toutes les autres, que d’être destinées à s’effondrer tôt ou tard ?
Quelques chercheurs l’affirment depuis des années. Malheureusement, les recherches récentes effectuées dans des domaines comme la théorie de la complexité donnent à penser qu’ils ont raison. Il semble que lorsqu’une société se développe au-delà d’un certain niveau de complexité, elle devienne de plus en plus fragile. Finalement, elle atteint un point où même un incident relativement mineur peut provoquer l’écroulement de l’ensemble. Lire la suite
Publication originale New Scientist via Richard Dawkins, traduction Contre Info
Illustration : Angkor Vat
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